Séminaire ISTeP - Bosris Chauviré

(LPG Nantes)

Genèse de silice supergène sur Terre et implications sur Mars

Bien que la silice soit un composant important des planètes telluriques, la genèse de ses variétés amorphes et mal cristallisées (opale-A, opale-CT, calcédoine) reste mal comprise. Omniprésentes sur Terre, ce n'est qu'en 2008 que des signatures spectroscopiques de ces variétés ont été enregistrées sur Mars. Pour comprendre la géologie de cette silice, deux approches ont été utilisées. La première est l’étude d’un cas terrestre ayant des analogies avec certaines détections martiennes : le gisement d’opale de Wegel Tena (Éthiopie). La géologie montre que ces opales sont issues de la pédogenèse : argiles illuviales, textures pédogéniques, analyses géochimiques, fossiles végétaux. La seconde approche consiste à décrypter la signature infrarouge de silices d'origine géologique terrestre connue. Il est démontré que la signature infrarouge de l’hydratation des silices (bandes vers 4500, 5200 et 7000 cm-1) enregistre la structure (opale-CT, opale-A ou calcédoine) et le mode de genèse (hydrothermalisme ou altération continentale) ont été élaborés. Ce travail propose une nouvelle classification basée sur les processus de genèse, afin d’identifier les différences induites par ceux-ci. Il est également discuté d’extraire de la signature infrarouge de la silice martienne toutes les informations possibles (structure, mode de formation).

Boris Chauviré est co-récipiendaire du Prix Haüy-Lacroix 2016.

21/10/2016 à 12h30, Salle Fourcade