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ISTeP - UMR 7193
Institut des Sciences de la Terre de Paris

Webinaire ISTeP - Sylvain Garel

(Utah University)

Les hyperthermaux de l’Eocène: des analogues au réchauffement climatique actuel qui ont provoqué de forts changements dans les écosystèmes terrestres

Rares sont les réchauffements passés qui se sont fait à une vitesse similaire au réchauffement actuel : une augmentation de jusqu’à 6°C des températures moyennes océaniques de surface en moins de 250 ans. Parmi ces rares exemples, on trouve les hyperthermaux de l’Yprésien (de 56 à 48 Ma) qui ont pour caractéristiques de s’être déclenchés en moins de 10.000 ans et d’être provoqués par des relargages massifs de gaz à effet de serre, comme le réchauffement actuel. En effet, les sédiments de l’Yprésien enregistrent une succession de 12 brusques excursions négatives isotopiques du carbone causé par des apports de gaz à effet de serre d’origine fossile au système océan-atmosphère qui ont déclenché des réchauffements climatiques globaux.
Ces hyperthermaux sont associés à des changements dramatiques tels l’acidification des océans, l’extinction des foraminifères benthiques et la prolifération de dinoflagellés marins. Dans le domaine continental, l’impact de ces évènements est encore mal contraint.
Dans le monde, il existe plusieurs bassins continentaux enregistrant ces évènements comme les bassins de Bighorn et de Piceance (USA), mais aussi ceux de l’Europe du Nord-Ouest tels les bassins de Belgique et de Paris. Dans ces derniers, les sédiments éocènes sont souvent riches en matière organique, laquelle enregistre finement la succession des évènements climatiques. L’étude de ces dépôts à l’aide d’une approche multi disciplinaire incluant sédimentologie, palynologie, géochimie organique, moléculaire et isotopique permet de mieux comprendre la réponse des écosystèmes terrestres à des brusques et forts réchauffements globaux.

Les résultats ont mis en évidence plusieurs hyperthermaux, qui sont associés à (1) l’eutrophisation des environnements, (2) des changements hydrologiques et floristiques et, (3) à la mise en place d’un climat à forte saisonnalité. Ces données ont ensuite été comparées à des données existantes afin de proposer un schéma régional de réponse des écosystèmes terrestres aux hyperthermaux.

19/03/2021 à 12h30

26/05/21

Traductions :

    Appartenant à

    20/09/18

    Chiffres clés

    L'ISTeP comprend 108 membres dont :

    • 12 professeurs
    • 21 maîtres de conférences
    • 2 directeurs de recherche CNRS
    • 2 chargés de recherche CNRS
    • 7 ATER et post-docs
    • 26 doctorants
    • 21 ITA-IATSS
    • 17 collaborateurs bénévoles / émérites